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19 titres de champions, 6 coupes, 9 supercoupes voilà le palmarès de Fenerbahçe. Un monument du football turc au même titre que ses rivaux Galatasaray et Besiktas. Après 2 ans de disette, les turcs regoûtent enfin aux folles soirées de Coupe d’Europe.
2 ans, une éternité pour le club le plus populaire de Turquie. Mais pourquoi cette absence ? Un scandale de matchs truqués qui ébranla toute la Turquie. Vainqueur du championnat 2010-2011, le Fener est associé à une affaire de match truqué. Fenerbahçe est alors exclu de l’édition 2011-2012 de la Ligue des Champions par la Ligue de football turque.
En 2012, le président Yildirim est condamné à 6 ans et 3 mois de prison. Il sera remis en liberté après 1 an de détention préventive.
Après 1 an de galère le club retrouve la Coupe aux grandes oreilles mais est éliminé au 3ème tour. Reversé en Ligue Europa, le club fondé en 1907 réalise sa meilleure campagne européenne puisqu’il se hisse en demi-finale mais se heurte au grand Benfica Lisbonne.
Après cette mini épopée, les jaunes et bleus se disent alors que cette affaire de matchs truqués est terminée et qu’ils pourront poursuivre sur leur lancée dès la saison prochaine. Cependant en juin 2013 c’est l’UEFA qui tranche et qui inflige au club stambouliote une exclusion de 3 ans de toutes compétitions européennes. Catastrophe sur la rive asiatique d’Istanbul, Fenerbahçe fait appel de cette décision et obtient une réduction de peine d’un an.
Bon finit de parler de justice et paperasse. Place au football. En 2 ans le club a eu le temps de réfléchir à une nouvelle stratégie. Le club s’est attaché les services d’un directeur sportif. L’italien Terraneo est arrivé en Turquie avec son réseau. Il a d’abord été chercher un coach charismatique qui a les épaules pour supporter la pression des supporters. Et c’est comme cela qu’est arrivé le Portugais Vitor Pereira qui rejoint ses 2 compatriotes Alves et Meireles. Désireux de réussir leur retour en Europe, les dirigeants ont mis le paquet sur le marché des transferts, et attention car les noms claquent. Markovic, Nani, Kjaer et surtout Van Persie ont rejoint les bords du Bosphore. Et ce n’est en tout cas pas pour faire de la figuration ; les joueurs travaillent dur pour gagner leur place. Ils bossent fort (Bosphore). Bref, trêve de plaisanterie, l’arrivée massive de joueurs étrangers est désormais possible en Turquie puisqu’en janvier dernier la Ligue a décidé d’élargir le nombre de places réservées aux étrangers dans les effectifs. Une idée soutenue par Yildirim, le président de Fenerbahçe… pour son plus grand bonheur. Le coach peut donc profiter pleinement des 14 étrangers présents dans son effectif. Des joueurs plus talentueux les uns que les autres, avec un C.V. relativement bien fourni pour chacun d’entre eux.
Vice-champion de Super Lig en 2015, le club décroche donc son billet pour les phases préliminaires de la C1. Le tirage au sort leur réserve alors les ukrainiens du Shaktar Donetsk. Si les hommes de Pereira ont résisté aux assauts à l’aller dans leur stade de Sükrü Saracoglu (0-0) ils ont complètement craqué au retour où ils se sont inclinés 3-0. Les canaris jaunes passeront donc leur mardi et mercredi soir dans leur canapé et regarderont sagement leur voisin, Galatasaray. Quant à leurs jeudis soirs, ceux-ci seront un peu plus agités puisque les coéquipiers de RVP se sont qualifiés pour les phases de poules de la Ligue Europa après leur double confrontation face à l’Atromitos (4-0 scores cumulés). Placés dans le chapeau 3, les turques ont hérité du groupe A, un des groupes les plus relevés où ils cohabitent avec Molde, l’Ajax et le Celtic.
Un tirage au sort compliqué mais les joueurs pourront compter sur le soutien de ses supporters. Ces derniers devront d’ailleurs se tenir à carreaux puisque l’UEFA surveille assidûment les fans du Fener, et la menace d’une énième suspension plane donc au-dessus des ultras.
Outre l’Europa Ligue, Fenerbahçe possède un autre objectif de taille cette saison. Celui de rejoindre Galatasaray au nombre de titres de champions. Et c’est plutôt bien parti puisqu’après 3 journées le club est leader avec 3 points d’avances sur son rival historique. Alors comme on dit en Turquie « Bol şans ve yaşasin Fenerbahçe »
